Mise à jour
Mise à jour du 15 novembre 2022
Le restaurant a cessé ses activités, comme on peut le découvrir devant le rideau baissé de la boutique-restaurant du boulevard Haussmann. ‘La vente des produits Dassaï continue’ par ailleurs, est-il précisé. Malgré un décor chirurgical, c’était une bonne adresse. Espérons retrouver bientôt les chef sous d’autres cieux.
Information
Adresse
184 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008
Contact
+331 76 74 74 70 et laboutique@robuchon-dassai-laboutique.com
Horaires
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h (déjeuner seulement)
Réception
Réservation
Invité
Accueil
Aimable et attentionné – à la japonaise
Restaurant
Type de cuisine – Cadre
La boutique des produits Dassaï, célèbres sakés japonais, a ouvert il y a quelques années, juste avant la disparition de Joël Robuchon avec qui le producteur s’était associé. Au premier étage de la boutique, un restaurant présente une carte courte mais riche dans un décor blanc et aluminium de type hôpital scandinave et que seul le sourire des serveuses contribue à rendre moins triste
Carte – Plats et vins
Assortiment de sushis, Daurade en carpaccio, Noix de Saint-Jacques, Foie gras, Volaille en raviolis ; Spaghettis au homard, Criée du jour, Pintade fermière, File de bœuf en tournedos ; Pomme confite à la vanille, Mont blanc, Fuji san. Carte des vins sélective – voir très sélective avec un Chambertin Grand Cru 2012 de chez Rossignol-Trappet à €600 ou un Cheval Blanc 2004 à €1300. Mais aussi un Faugères ‘Les Premières’ 2016 de chez Alquier à €55 (ouf !) et d’autres étiquettes intéressantes entre €50 et €150 la bouteille.
Repas
Nous n’étions pas là pour la cuisine japonaise mais pour apprécier une cuisine française faite par des Japonais et sincèrement, le résultat est impressionnant. Noix de Saint-Jacques épaisses comme on en trouve rarement, snackées à la perfection, soit ni trop cuites (le plus souvent), ni translucides au centre et correctement cuites autour : la technique ici est éblouissante et le résultat confondant. Il est rare de déguster un produit préparé de cette façon-là et dont la cuisson évidemment rigoureuse était si harmonieusement distribuée. Pour suivre, une côte de veau épaisse dont on sait qu’il n’est pas toujours facile de s’en procurer de cette qualité sur le marché. Mais le plus étonnant restait à venir – car il arrive à ce produit même bien cuit de manquer parfois un peu de saveur. Or la viande avait ici un léger goût de noisette et la combinaison d’une cuisson légèrement rosée, du moelleux et de la tendreté du produit servi était tout bonnement exceptionnelle. Il faut avouet que l’on ne s’y attendait pas. Pour accompagner ces agapes, un Touraine-Chenonceaux 2017 du Domaine Michaud (‘Eclat de silex’) en blanc et un Bordeaux rouge 2016 cuvée spéciale de Jean-Luc Thunevin, deux vins au rapport qualité-prix imbattable. Un dessert pour conclure (biscuit pistaché) qui confirmerait que le sucré n’est pas encore le fort de nos amis Japonais.
Notre avis – Qualité/prix
€120 pour ce déjeuner qui restera dans les mémoires en raison de l’excellence des produits et de l’étonnante maîtrise dans leur préparation. Le décor présente l’avantage de vous laisser vous consacrer entièrement à ce que vous avez dans l’assiette ou à la conversation de votre invité, ce qui n’est déjà pas si mal. Une adresse qui mérite assurément le détour. Banzaï !