Information
Adresse
251 rue Saint-Honoré 75008 Paris
Contact
01 70 98 73 00
Horaires
19h30-21h30 tous les jours sauf dimanche et lundi
Réception
Réservation
Invité
Accueil
Très professionnel
Restaurant
Type de cuisine – Cadre
Le Sur Mesure est la table gastronomique de l’hôtel Mandarin (deux étoiles Michelin), supervisée par Thierry Marx. Supervisée, il va sans dire car si le chef passe dans la salle, c’est le chef Nina Haradji qui officiait ce jour-là en cuisine. ‘Cuisine de haute couture et de démesure’, disent les guides. Peut-être faudrait-il ajouter ‘et à l’occasion, décevante’. C’est ce que dit en d’autres termes le guide Gault & Millaut : ‘On reste parfois sur le bord du chemin, essayant de se persuader sans vraiment y parvenir que le lieu de ligne, coquille d’huître végétale et pesto salicorne est un grand plat’. Nous approuvons.
Décor style sous-marin avec patio central, tables nichées dans des alvéoles et murs artistiques avec quelques trous pensés. Lumineux et clinquant et surtout, une impression d’oppression quand vous êtes à table. Côté sous-marin, cela ferait presqu’aimer le décor de La Scène.
Carte – Plats et vins
La carte est à la hauteur de la réputation de l’établissement, ainsi bien évidemment que la carte des vins. Mais une réputation particulière, comme le soulignent tous les guides, qui s’émerveillent de cette cuisine ‘évidemment semblable à nulle autre pareille’, ‘aux confins de la France et du Japon’ et ‘élevant le principe du trompe l’œil au rang de philosophie’. Mais qui peut aussi s’étonner, comme ce fut notre cas.
Repas
Repas organisé dans le cadre d’une manifestation privée de la façon suivante : Amuse-gueules (Escargot en cromesquis, excellent ; Pomme soufflée au caviar, crème d’Isigny, divertissant ; Œuf de caille mimosa au crabe, sans grand intérêt).
En entrées, ‘Les Cuisses de grenouilles consommées’ : soit des cuisses de grenouilles reconstituées en petit fagot nageant dans un bouillon remarquable – rien à dire sur le magnifique bouillon mais pour la grenouille, élément qui en tant que tel n’a pas beaucoup de goût, l’émotion n’était pas au rendez-vous. ‘Lieu peu commun sous son huître végétale’ : en clair, un petit morceau de lieu poché niché sous une fine couche d’un assemblage d’herbes censé rappeler l’huître. On passe.
Plat : ‘Agneau en 3 façons, asperges et morille (à juste titre sans ‘s’) de la tête au pied’. Trois déclinaisons (rôti, grillé, braisé) de différents morceaux d’agneau au goût irréprochable et à la cuisson maîtrisée – on ne s’attendait pas à moins, mais qui ne laisse malheureusement pas de souvenir inoubliable. C’est bon mais là encore, ça ne transporte pas.
En dessert, un ‘Saint Honoré sur son coussin’, absolument remarquable : les saveurs, la contexture, tout ce qui peut rendre un dessert inoubliable.
Les vins étaient apportés par l’organisateur du déjeuner : en blanc, un Bourgogne ‘La Borderie’ du Domaine Pauchard, vigneron injustement méconnu qui offre un rapport qualité prix imbattable sur l’ensemble de la gamme de ses vins ; celui-ci ne dérogeait pas à la règle. Pour suivre, un Riesling ‘Les Ecaillers’ Léon Beyer 2014, qui a ses amateurs. Enfin, un Château Montrose 1975, millésime emblématique avec des résultats fort différents selon les châteaux et en l’espèce, selon les bouteilles aussi. L’une d’elles était remarquable. A noter un Champagne de Venoge demi-sec et ancien, très étonnant, et pour conclure, une cuvée spéciale du Cognac Alfred Morton, toujours une très grande réussite.
Notre avis – Qualité/prix
Le prix ‘négocié’ de façon admirable par l’organisateur de ce déjeuner (155€ par personne) n’est évidemment pas très spécifique de l’endroit, où l’addition avoisine plutôt les 250€ sans les vins pour le genre de repas qui nous fut servi. Globalement, il faut néanmoins reconnaître une relative déception (étonnamment partagée d’ailleurs sur les réseaux sociaux). Aucun plat, à l’exception du dessert, qui nous ait véritablement transporté. Où était passée la magie du chef Thierry Marx ? Sûrement pas dans les grenouilles et encore moins sur le lieu. L’agneau était bon mais c’est la moindre des choses. Seul le dessert mérite à notre sens une mention toute particulière : un petit chef d’œuvre !