Localino
Information
Adresse
10 rue de l’Odéon 75006 Paris
Contact
01 43 54 97 17
Horaires
dès 10h pour le café. Déjeuner jusqu’à 12h30. Dîner 19h30-22h
Réception
Réservation
Professionnel
Accueil
Aimable voire enjoué
Restaurant
Type de cuisine – Cadre
Il Localino est un restaurant, genre bistrot d’ailleurs présenté comme un ‘petit bar à vins avec des assiettes de charcuterie italienne’. Plus en détail, on dirait surtout qu’il s’agit d’une sorte d’ovni : deux salles dépouillées type cantine séparées par les appareils de cuisson du chef qui officie au milieu des clients. Esquisse de bar de l’autre côté du mur. Et de façon totalement inhabituelle à Paris, de l’espace ! Banquette inachevée le long d’un mur, tables espacées. L’endroit décoré pourrait être romantique mais pour l’heure, c’est plutôt spartiate. Quant à la carte, elle est italienne mais là aussi, oubliez le catalogue de La Redoute : deux plats de pâtes, deux plats de viande. Pas beaucoup plus de desserts mais une belle abondance de hors d’œuvres.
Carte – Plats et vins
Large choix de « antipasti, salumi, conserve » tels que : cœurs d’artichauds (8,5€), Grosses Olives vertes (6€), coppa, pancetta, mortadelle, spalla cotta, bresaola, Mozarella di buffala (14€), jambon de Parme (14€-24€), anchois frais et fumés, vitello tonato (15€) etc. Pour suivre, Paccheri ai pomodori (19€) ; Spaghettoni al burro e acciughe (21€); Risotto potiron et pancetta (26€) ; Spalla cotta di San Secondo servie tiède avec la « mostarda di Cremona » (qui n’est pas de la moutarde – senape en italien – mais des fruits confits (27€) ; Brasato au vin et légumes rôtis (29€). Quelques fromages (10€) et deux desserts, mousse au chocolat et fruits au Brunello (11€). Belle carte des vins, italienne bien sûr mais aussi française ; à des tarifs malheureusement très français quand il est rare en Italie de dépasser un coefficient 2/2,5 sur le vin, ce qui est loin ici d’être le cas
Repas
Quelques grosses olives vertes (délicieuses), une mozarella di buffala presque parfaite même si un peu ferme par rapport au moelleux de celles que l’on déguste dans la région de Naples (la mozarella di buffala provient, comme son nom l’indique, de la bufflone – et non de n’importe quelle vache comme dans les Pouilles, où il n’y a pas de « vraie » mozarella et plutôt de la « burrata »). Un peu ferme mais avec ce goût unique qui rend insipides tous les autres produits qui essaient de la copier. Vitello tonato : dans les règles de l’art (tranches extrêmement fines du veau rosé, sauce aux anchois délicate). Spaghettoni al burro e acciughe, soit de gros spaghettis au beurre d’anchois : à se pâmer. Au-delà de la cuisson parfaite, rarement une telle dégustation de spaghettis aux anchois nous fut offerte. Tout y était, la contexture, les saveurs… Ce seul plat mériterait que l’on se précipite au Localino.
Notre avis – Qualité/prix
60€ par personne pour ce dîner, avec une bouteille de Trebbiano de chez Masciarelli (pas l’immense cuvée « Marina Cvecic » mais le « standard », tout de même facturé 49€ pour prix public autour de 12€ sur place). Que dire ? C’était remarquable même si, avec deux plats de pâte à la carte, cela peut sembler un peu court (surtout pour qui n’aime pas les anchois) ; avec deux plats de viande cuisinés en ragout, la carte dans son ensemble peut paraître un peu légère même s’il s’agit à la base d’un « bar à vins ». Quant au décor, il faut s’y faire… Et si l’addition finale est raisonnable, on avait encore un petit creux à l’estomac en sortant du restaurant. Tout le monde s’accorde sur ce constat.
Mais au final, que retient-on vraiment ? Le meilleur plat de pâtes dégusté à Paris (c’est l’évidence) mais aussi en Italie depuis longtemps ; des antipasti qui n’étaient pas, comme c’est si souvent le cas, de contrefaçon ; un jeu chef – Edouardo – qui se débrouille quasiment seul autour de plats divinement bons. Que faut-il de plus pour y retourner, d’autant que la carte change régulièrement ? Suite au prochain numéro, en espérant que la carte des vins ne se sera pas envolée d’ici là !