Polissons

Restaurant

Polissons

Information

Adresse

31 rue Ramey 75018 Paris

Contact

06 46 63 57 50 Site web

Horaires

12h-14h30 et 19h30-Minuit tlj sauf dimanche et lundi

Réception

Réservation

Rapide, efficace

Accueil

Sympathique et souriant. A peine assis, carafe d’eau sur votre table quand il faut si souvent la réclamer, renouveler la demande et refuser les invites insistantes à commander de l’eau minérale.

Restaurant

Type de cuisine – Cadre

J’entends déjà les commentaires… ! « Mais où nous emmène-t-il ? Qu’est-ce qu’on peut bien aller faire dans le 18ème ?? » Hé bien tout simplement, pour un prix décent, dîner et boire de façon superbe dans un cadre sobre – relativement dépouillé mais lumineux, simple et de bon goût avec des tables bien espacées. Quant à s’y rendre et au lieu de se hasarder dans la nouvelle Mecque des restaurants parisiens (à savoir le 11ème – ce qui implique de traverser la place de la République rendue impraticable par la maire Hidalgo), autant prendre la ligne de métro n°4 et descendre à Château Rouge, pour rejoindre par la rue Custine (préférable quand même à la rue Poulet) un peu plus haut sur la gauche le numéro 31 de la rue Ramey. 20 minutes, porte à porte et montre en main, depuis le centre de Paris.
Cuisine ‘innovante’ : cela veut dire des plats que l’on n’a pas encore dégustés ailleurs ; des combinaisons auxquelles on n’aurait pas pensé ; mais un savoir-faire solide qui vaut le voyage et une carte des vins conçue pour des amateurs qui sans se ruiner, aiment boire de belles et bonnes choses. Et quand par-dessus tout cela, le service suit – ou plutôt anticipe grâce à une réactivité et une gentillesse au-delà des normes habituelles, on passe un très bon moment.

Carte – Plats et vins

Menu en six temps à 65€
A la carte, qui manifestement change de façon régulière : Huîtres citron et poivre noir (12€ pour 4) ; Tourte de céleri, champignon et jus végétal (12€) ; Carpaccio de daurade, moutarde violette, amandes salées (14€) ; Tête de veau rôtie, coques, beurre noisette, salade de cresson (15€) ; Carotte croustillante, mayonnaise à l’orange, condiment gingembre (12€). Pour suivre, Echine de cochon croustillante, choux pointu glacé, sauce aigre-douce (26€) ; Suprême de volaille farcie, polenta rôtie, jus corsé (26€) ; Maigre nacré, topinambours, beurre blanc citron (26€) ; Aile de raie meunière, écrasé de pommes de terre, béarnaise (29€). Un assemblage de trois fromages (10€) et trois desserts (Meringue sorbet ; Millefeuille clémentine ; Tarte chocolat à 10/12€).
Carte des vins inattendue pour le local et donc, d’autant plus réjouissante. Dans les Blancs, Bourgogne bien sûr avec des appellations (Chablis, Marsannay, Pouilly Fuissé, Côte de Beaune) offrant des flacons de ‘petits’ producteurs de 30€ à 120€ avec un large choix entre 50€ et 60€. Vins de Loire, avec l’excellent ‘Les Argiles’ de chez François Chidaine (55€, à comparer aux 30€ qu’il vous en coûtera si vous l’achetez à la propriété) ou un Vouvray 1995 du domaine Huet ! (160€ – introuvable ailleurs). A noter aussi l’Amphibolite de Jo Landron à 38€, une belle trouvaille. Dans les Rhône, on retrouve avec plaisir Marcel Richaud (30€) et un Condrieu de Poncins de chez François Villard à 90€. Et ça continue avec l’Alsace (superbe Riesling Roche Roulée de chez Zind Humbrecht 2019 à 50€), le Jura (Domaine Dugois), la Savoie… Même symphonie pour les Rouges, avec une belle sélection de Bourgogne dans différentes appellations de 30€ à 92€ (exception faite d’un Clos Vougeot Grand cru Chantal Lescure 2017 à 260€ – un vin que vous auriez de toute façon beaucoup de mal à trouver ailleurs, encore moins dans le commerce, et à ce prix-là !). De belles choses dans les Rhône, dont un abordable Vacqueyras 2019 du Domaine du Sang des Cailloux – un très beau domaine, à 42€. Et puis le morceau de choix, le Languedoc avec une sélection impressionnante (Domaines d’Aupilac, David Rey, La Baronne, Pierre Vaisse…) et des prix toujours raisonnables. Une dernière note pour conclure, un seul choix en Bordeaux (un Château Haut Carles 2016 à 67€, inconnu au bataillon), qui prouve que le sommelier n’est pas dénué d’un certain sens de l’humour.

Repas

Carpaccio de daurade ; Tête de veau rôtie aux coques. Le carpaccio de poisson, un plat qui souvent manque de goût ou n’a alors que celui de la marinade quand celui du poisson a disparu, était parfait : tranches finement taillées mais assez épaisses pour garder au poisson toute sa saveur, assaisonnement d’une grande délicatesse et surprenant ajout des amandes. Tête de veau rôtie et coques : fascinant ! La tête de veau était délicatement rôtie sur la partie maigre tandis que la saveur du moelleux était réhaussée par des coques qui explosaient d’iode. Une réussite ‘terre-mer’ à souligner, comme un plat à la Bizet (ex-Taillevent, maintenant L’Oiseau Blanc au Peninsula) mais à des prix 18ème. Ne manquer sous aucun prétexte.
Pour suivre, le cochon croustillant à souhait accompagné d’une sauce verte diabolique et de coriandre ; l’Aile de raie meunière accompagnée d’une béarnaise de compétition. Cuisson millimétrée, pas un gramme de gras en trop dans la cuisson meunière de la raie et cette béarnaise… Bref, un plat drôlement bien réussi.
Trois excellents fromages pour conclure (et une meringue chantilly sorbet groseille honnête mais moins inspirante – comme l’amuse-bouche brioche-béchamel d’ailleurs, qui mériterait d’être préalablement grillée), le tout accompagné d’une bouteille de chez François Chidaine.

Notre avis – Qualité/prix

84€ par personne pour ce dîner tout compris – vous avez tout compris. Difficile de savoir combien de temps ce restaurant va fonctionner sous cette forme ni ce que sera la rotation de la carte ou du personnel. Mais ne serait-ce que pour y faire le même repas, mon invitée – qui n’est pas toujours facile – et moi y retournerions dès demain !

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