Information
Adresse
28 avenue Ledru Rollin 75012 Paris
Contact
331 46 28 46 76
Horaires
Du mardi au vendredi de 12h à 14h et de 19h à 22h. Fermé les samedi, dimanche et lundi
Réception
Réservation
Invité
Accueil
Amical ou rugueux, c’est selon.
Restaurant
Type de cuisine – Cadre
Décor vieux bistrot faisant plus authentique que d’autres, avec nappes en vichy rouge et mobilier de chaumière campagnarde, bouteilles d’alcool sur étagères et autres trophées sur les murs, offrant une cuisine régionale et bien sûr, un excellent Quincy, ce sauvignon planté sur le bord du plateau qui domine la vallée du Cher (Centre-Loire). Michel Bosshard – dit Bobosse, continue de régner sur cette ‘institution’ même si l’âge le retenant davantage dans ses appartements (situés au-dessus du restaurant), la boutique continue à tourner avec un personnel vêtu de longs tabliers blancs qui connaissent parfaitement la musique.
Carte – Plats et vins
Grands classiques ‘de nos régions’, principalement du Berry et de l’Ardèche : Terrine faite maison avec Chou à l’Aïl (€14), Tarte aux poireaux (€13), Panier de saucissons (€18), Foie gras maison (€31), Saladier de museau de bœuf (€15), Caillette ardéchoise (€14) ; Ecrevisses à pattes rouges (€34), Tête de veau ravigote (€24), Cuisses de grenouilles à la provençale (€27 : à tester car difficile d’imaginer qu’elles soient fraîches à ce tarif) ; Cassoulet au confit d’oie, Côte de veau épaisse avec sauce aux morilles, Blanquette de veau à l’ancienne (€28), Choux farci (€24), Pot-au-feu, Côte de bœuf pour deux (€78), Volaille fermière aux écrevisses (€34), Coq au vin en barbouille (€28), Selle ou carré d’agneau (€37), Pieds et paquets de veau, Lièvre à la royale (en saison bien sûr – tout ici est fait maison) ; Ronde des desserts (€15) avec Mousse au chocolat, Salade de fruits confits aux amandes, Glace au grand-Marnier ou au rhum.
Carte des vins régionale avec notamment un excellent Quincy, bien sûr, mais aussi de jolis Côtes-du-Rhône (dont un excellent Saint Joseph ‘maison’).
Repas
Menu organisé par l’invitant : sélection d’entrées, bien faites et goûteuses, dont un jambon de Parme absolument délicieux (ne cherchons pas à comprendre ce qu’il fait là !), accompagnées du très agréable Quincy. Pour suivre, Cassoulet au confit d’oie : apparemment réalisé dans les règles de l’art, servi brûlant et pourtant, décevant. Il en va certes du cassoulet comme du champagne : c’est le lendemain que l’on peut vraiment émettre un jugement sensé (mal de tête pour le mauvais champagne et indigestion pour le cassoulet mal dégraissé) et à cet égard, on ne peut que confirmer que le cassoulet était bien fait – dès la première bouchée, on remarquait déjà combien le produit était débarrassé de toutes ses graisses inutiles. Mais là où le bât blesse, c’est sur la viande, indigente et parfaitement décevante : un (petit) morceau de saucisse sans grand goût, un (minuscule) morceau de confit fade sans peau craquante et…basta. Sur le haricot, les avis divergent – nous l’avons pour notre part trouvé cuit comme il convenait, ni trop ni trop peu, quand d’autres l’ont trouvé ‘patouillard’. L’ensemble servi tel quel, sans chapelure gratinée, très chaud heureusement mais un peu tristounet. Ronde des desserts pour suivre, dont cette étonnante salade de fruits confits aux amandes vertes.
Pour les vins, un Quincy donc, de chez Philippe Portier, fruité et d’une parfaite fraîcheur. Pour suivre, un Saint-Joseph du domaine Rochevine – dont on découvre sur l’étiquette que ledit Bobosse en est aussi copropriétaire : très soyeux, de belle facture et tout à fait comparable à ce qui se fait de mieux dans la Région comme les vins de chez Stéphane Montez ou du domaine Combier. Il y a aussi dit-on une très belle prune mais elle n’était pas à notre menu.
Notre avis – Qualité/prix
€100 par personne pour ce repas. C’est là que le bât blesse – pour la seconde fois. Car quelques entrées et un cassoulet très digeste certes mais court en viande, même avec dessert, cela ne devrait pas dépasser €60 – disons €75/80 avec les vins. Il y a là un mystère à éclaircir même si, comme l’écrit un critique gastronomique, « Bobosse pratique délibérément la politique des prix forts pour ne pas être embêté par des clients de passage ». Nous n’allons donc pas tarder à y retourner assez vite, mais en mode ‘solo’, pour approfondir l’enquête et nous assurer qu’il ne s’agit pas d’une adresse en perdition, comme cela arrive trop souvent avec ces maisons qui ont eu leur heure de gloire et dont l’animateur vieillissant n’a pas encore passé/voulu passer la main.
Et il ne faudra pas oublier de passer préalablement en banque : la maison n’accepte pas les cartes de crédit !