Le Bon Georges

Restaurant

Le Bon Georges

Mise à jour

Mise à jour du 10 avril 2023

« Il s’agit donc encore là d’une adresse où il faudra revenir avec peut-être une approche plus simple et un choix de vin moins aventureux. Cela permettra par ailleurs de vérifier si le personnel s’est finalement mis d’accord sur la façon de se répartir la tâche », écrivions-nous il y a juste un an. Nous avons un peu tardé mais ne regrettons pas notre nouveau passage. Le local n’a pas changé et pour le personnel, installés à une sorte de comptoir dans l’une des petites salles, nous ne pouvons que nous féliciter du soin et de l’attention qu’il nous a porté.

Menu simple : le fameux pâté en croute, toujours aussi remarquable – et accessoirement augmenté de 25% à 20€ contre les 16€ d’il y a un an. Pièce du boucher à 38€ : en l’occurrence, un morceau de ‘poire’ divinement goûteuse et cuite à la perfection. En apéritif, un verre de Sancerre de chez Alphonse Mellot (14€ quand même) et l’affaire du jour : un Bourgogne rouge maison de chez Marthe & Henry Boilot à 75€ : une véritable merveille pour une entrée de gamme. Les autres prix de la carte reflètent cette ‘légère’ inflation, sans parler de la carte des vins toujours exceptionnelle et où en cherchant bien, on trouve quelques rapports qualité-prix qui dénotent avec l’ensemble.

Au global, une excellente adresse (entrée aux alentours de 20€ et plats, de 35€ – sauf le ris de veau à 48€, un prix malheureusement devenu commun mais avec l’assurance d’un plat de qualité), qui demande néanmoins se sérieux moyens financiers : 183€ à deux pour ce dîner (une seule entrée et pas de dessert) mais une addition qui peut monter très vite en fonction des vins, même si la sélection des 80-100€ la bouteille est large et offre de belles opportunités. Pour le reste, 150€ la bouteille est plutôt un prix de base. Mais le choix de la cave est époustouflant et à la différence d’autres maisons qui ‘jouent’ sur l’offre de vins, la cuisine est ici excellente.

Information

Adresse

45 Rue Saint-Georges, 75009 Paris

Contact

+331 48 78 40 30 et groupe@lebongeorges.com

Horaires

Ouvert tous les jours de 12h à 15h et de 18h à 23h

Réception

Réservation

Invité

Accueil

Chaleureux

Restaurant

Type de cuisine – Cadre

Ancien bistrot parisien maintenu dans son authenticité – probablement l’un des derniers de Paris. Belle devanture. Tables relativement espacées dans différents espaces/recoins d’un bistrot d’angle. Tables du fond donnant sur la cuisine.

Carte – Plats et vins

Benoît Duval-Arnaoud a repris ce restaurant en 2013 autour d’un projet lui permettant d’exercer « un métier de passion dans lequel on donne de l’amour ». Concrètement, cela se traduit par la recherche des meilleurs produits et la constitution d’une cave tout à fait exceptionnelle. Parmi les Plats maison faits à partir de produits bio, des entrées : Pâté en croute de colvert et faisan (€16), Crémeux de cèpes, huile de noisette (€16), Poêlée de champignons des bois, jambon corse (€24). Les plats se situent entre €26 et €38, tels que Parmentier de bœuf aux cèpes (€26), la Dorade royale, poireaux fondants beurre blanc (€36) et les viandes de chez Polmard (de la pièce noble de bœuf maturé à €15/100g au Steak haché ou Tartare à €28. Pièces spéciales à commander à l’avance). Desserts (Tarte, Pomme au four…) à €12-€14. Menu déjeuner à €23. Puis la carte des vins : impossible de la résumer. Elle est monumentale et les références sont parmi les meilleures. N’espérez pas par contre y trouver l’affaire du siècle : le coefficient multiplicateur est un instrument que le propriétaire, ancien ingénieur (même agronome) sait parfaitement maîtriser. Vous ne serez donc pas déçu de ce que vous boirez mais n’attendez aucune pitié sur les tarifs.

Repas

Avec un verre de champagne Pol Roger, Charcuteries corses (bonnes) et Talmouse de pieds de veau et oreilles de cochon aux trompettes, sorte de petite pâtisserie salée au fromage blanc type sambousek libanais, farci (pas très présent en bouche) ; Tartare de filet de bœuf charolais, consommé de bœuf et cèpes, déroutant : le tartare était sûrement très bon mais le consommé couvrait complètement le goût de la viande (et ne parlons pas du cèpe englouti). Le type même de la mauvaise bonne idée. Langoustines Thermidor : petites, petites mais on ne peut pas tout avoir. Pour accompagner ces plats, un blanc IGP Val de Loire, ‘Clau de Nell’ 2018 vin bio sur sols grès et silex rouge. Très, très subtil. Tellement subtil qu’il fallait s’y reprendre à plusieurs fois pour en découvrir les arômes. Toujours amusant de découvrir un produit nouveau mais nous n’y reviendrons pas. Pour suivre, une Tourte de colvert, pousse de moutarde mizuna, jus de colvert au raisin. Que dire ? L’ensemble était bon mais dans l’assiette, un morceau de canard mal découpé (et à peine cuit, impossible à mastiquer) qui retire à l’ensemble l’impression initiale de bien-être. Probablement trop de plats identiques préparés au même moment (à en juger par l’atmosphère en cuisine jaugée de l’autre côté de la glace, ça ne rigolait pas – en salle non plus d’ailleurs puisque deux serveurs avaient manifestement des comptes à régler). Suit un Comté de 48 mois et un Cabri Chablisien – drôle d’association. Un Comté de cet âge, c’est toujours un peu spécial, surtout quand le vin ne s’accorde pas. Très bon Cabri. Le vin rouge servi est un Pommard ‘Les Vaumuriens 2016’ de chez Chantal Lescure. Trop jeune et encore fermé ? En tout cas, relativement décevant par son manque d’arôme et une certaine âpreté. Pour conclure, une eau de vie de poire excellente.

Notre avis – Qualité/prix

€120 pour ce déjeuner, c’est à la fois une belle affaire eu égard à la richesse du menu et décevant eu égard à son contenu. Rien n’était mauvais mais rien n’était vraiment exceptionnel. Bon, sans plus. Et €120 pour un ‘bon’ déjeuner, cela commence à devenir un peu cher, d’autant que les vins n’avaient vraiment rien d’exceptionnel. Il s’agit donc encore là d’une adresse où il faudra revenir avec peut-être une approche plus simple et un choix de vin moins aventureux. Cela permettra par ailleurs de vérifier si le personnel s’est finalement mis d’accord sur la façon de se répartir la tâche.

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