Mise à jour
Mise à jour de novembre 2023
Le restaurant Le Laurent vient de rouvrir ses portes après des mois de fermeture occasionnés par des travaux qui, dit-on, aurait redonné du lustre au restaurant – tout en en faisant un endroit plus commun aussi.
Aucun académicien n’a encore visité cette nouvelle proie du groupe Paris Society, dont on peut néanmoins imaginer les traits principaux. Mais n’anticipons pas et dans l’immédiat, contentons-nous de rappeler que les critiques précédentes relatives à ce restaurant n’ont plus de raison d’être.
Mise à jour
Mise à jour du 15 mars 2020
Une semaine plus tard, déjeuner de répétition dans le cadre d’un déjeuner organisé par une association de gastronomie – et donc différent d’un repas choisi à partir d’une carte même si c’est bien le même chef qui officie en cuisine: Asperges vertes accompagné d’un feuilleté aux anchois: bonne cuisson, saveurs complémentaires, très bonne entrée; Noix de veau rôtie, légumes printaniers et sauce olives: la viande est invraisemblablement dure, les légumes bons même si peu d’originalité, et toujours le risque d’un goût d’olive trop prononcé. Fromage Valençay (changé à notre demande en St Maure) remplaçant un dessert à base de fraises, trop acides. Vin blanc St Romain 2016 du domaine Taupenot-Mermé, assez faible; très beau Grand Puy Lacoste Pauillac apporté par l’invitant.
Toujours €140… et toujours l’intérêt intermittent d’un chef qui a manifestement d’autres préoccupations dans la vie que celle de s’occuper de ses clients (il était d’ailleurs en vacances à la date du déjeuner pour lequel avait lieu ce déjeuner de répétition). Confirmons donc le jugement précédent. Décidément sans espoir.
Information
Adresse
41 avenue Gabriel 75008 Paris
Contact
+331 42 25 00 39 www.le-laurent.com
Horaires
Ouvert tlj sauf sam et dim à 12:00-13:30 et 19:00-21:45. Fermé 22 décembre-6 janvier
Réception
Réservation
Dans le cadre d’un salon privatisé
Accueil
Souriant et très courtois. Personnel affable tout en discrétion
Restaurant
Cadre
Un ancien pavillon de chasse qui garde toute sa fraîcheur et son aspect bucolique grâce à un jardin inondé de verdure et une agréable terrasse, à quelques pas à peine des Champs Elysées. Cadre néo-classique très confortable, espace et lumière
Carte – Plats et vins
Carte de tout restaurant de luxe traitant de beaux produits: Homard en salade (€108), Langoustines croustillantes au basilic (€89), Foie gras rôti en transparence, bouillon de betteraves (€65), Sole truffée, Noix de St Jacques; Ris de veau, Selle d’agneau etc. (autour de €90); Glaces (€26), Soufflé aux poires (€29). Carte des vins d’une grande maison et prix correspondants.
Repas
Dans le cadre d’un déjeuner organisé par une association de gastronomie – et donc différent d’un repas choisi à partir d’une carte même si c’est bien le même chef qui officie en cuisine: Royales de fourme d’Ambert à l’huile de noix et feuilles d’endives (royale insipide, probablement préparée la veille, et huile de noix servie – avec parcimonie, une fois le plat pratiquement terminé; aucun intérêt); Echine de porc braisée, sauce épicée, étuvée de pommes de terre et salsifis aux figues séchées (un summum de non-cuisine: le morceau de porc à l’aspect bouilli était maigre et donc sec comme de l’âne, sans aucun des aspects goûteux qui peuvent plaire dans une échine; les deux petits salsifis étaient bons – même si les figues séchées avaient disparu pendant le trajet cuisine-table); Gourmandise au Lillet – une drôle d’idée qui n’avait rien de gourmand puisque l’on ne s’en souvient même plus. Côtes du Jura 2011 de chez Rollet, assemblage Savagnin-Chardonnay, excellent mais qui tuait évidemment l’endive sans goût de l’entrée; Côteaux du Languedoc Les Terrasses du Larzac 2013 de chez Julien Vaïsse, très (trop?) puissant voire agressif (on préfère Montcalmès ou encore mieux, Saint-Sylvestre)
Notre avis – Qualité/prix
€140 pour ce repas qui restera dans les annales comme l’un des plus mauvais du chef Justin Schmitt. L’absence d’étoile dans le Guide 2020 (le site annonce toujours ‘restaurant étoilé’…) est donc bien justifié même si le prédécesseur Alain Pégouret ne nous avait jamais non plus transporté dans les étoiles. Mais au moins servait-il de la cuisine. Là, on a atteint le fond.
Taillevent
Le 8 mars 2020